Par Denis Langlois
Le vieillissement de la population canadienne contribue à une « crise de vision émergente » au pays, selon l'Association canadienne des optométristes.
L'organisme national, qui représente plus de 5 000 médecins en optométrie au Canada, affirme que le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus représente près du quart de la population du pays d'ici 2031.
Entre-temps, l'apparition des quatre principales maladies oculaires qui contribuent à la perte de vision au Canada – la dégénérescence maculaire liée à l'âge, le glaucome, la rétinopathie diabétique et la cataracte – augmentent chacune avec l'âge.
Le DG affirme que le coût de cette perte de vision a une incidence importante sur l'économie du Canada.
Actuellement, l'organisation a présenté des recommandations à un fédéral permanent sur la façon dont le gouvernement canadien peut faire de la santé oculaire et des soins de la vue pour les aînés une « priorité de santé publique ».
Il s'agit notamment de fournir un financement fédéral pour la recherche sur le vieillissement en santé et les maladies oculaires chez les aînés, comme pour de nouveaux traitements et de nouvelles mesures de prévention, ainsi que d'accroître la sensibilisation du public à la santé oculaire et de créer une stratégie complète en matière de santé oculaire et de soins de la vue.
Optical Prism s'est récemment entretenu avec le Dr Michael Nelson, vice-président du DG, au sujet de la crise de la vision émergente au Canada et de ce qui peut être fait à ce sujet.
Q. Docteur Nelson, pourquoi cette crise devrait-elle préoccuper les Canadiens?
ONU. Chaque année au Canada, 15,8 milliards de dollars sont dépensés pour les coûts directs associés à la perte de vision.
Cependant, ce qui est plus important, ce sont les 8,1 milliards de dollars dépensés en coûts indirects, dont la perte de productivité – en grande partie attribuable à un faible taux d'emploi – représente la composante la plus importante, soit 4,4, 54 milliards de dollars (ou XNUMX %) par année.
En 2017, l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) a indiqué que les Canadiens avaient dépensé 4,8 milliards de dollars – deux pour cent de toutes les dépenses en soins de santé au Canada – pour les services de la vue .
Tout degré de perte de vision progressif est associé à une augmentation des coûts dans le système de santé et pour l'ensemble de l'économie. Bien que cela se traduise par une augmentation des taux de blessures, de traumatismes physiques et d'isolement social chez les aînés, pour tous les autres, cela peut se traduire par des taux de scolarité et d'emploi plus faibles, un absentéisme plus élevé , une diminution du salaire, des blessures, une retraite prématurée, une position socioéconomique plus faible et une moins bonne santé et de moins mauvaises chances de vie.
Q. Quel rôle le gouvernement devrait-il jouer pour aider à faire face à cette crise ?
ONU. L'Association canadienne des optométristes croit que le gouvernement fédéral à l'occasion d'exercer un leadership en s'engageant à mettre en œuvre une Stratégie nationale sur la santé oculaire et les soins de la vue qui fait la promotion de la santé oculaire et prévient la perte de vision au profit de tous les Canadiens.
Dirigée par le gouvernement fédéral et travaillant en collaboration avec des professionnels de la santé, des organisations non gouvernementales, l'industrie et des particuliers, la accorderait la stratégie prioritaire aux besoins des collectivités à risque élevé, y compris les aînés, les enfants et les Canadiens autochtones.
Cette stratégie donne également l'occasion au Canada de se joindre aux chefs de gouvernement du Commonwealth pour reconnaître que les interventions en santé publique sont à la fois louables et capables d'améliorer la santé et le bien-être des Canadiens, ce qui se traduit par une économie et une société plus robustes.
Q. Qu'en est-il des professionnels de la vue ? Y at-il un rôle qu'ils peuvent jouer pour faire face à cette crise ?
ONU. La première priorité d'un fournisseur de soins de la vue est de fournir des soins centrés sur le patient. Cela signifie qu'en plus de diagnostiquer et de traiter nos patients pour des troubles oculaires ou des maladies oculaires, nous devrions éduquer nos patients sur la santé visuelle et les choix de mode de vie qu'ils peuvent faire pour protéger et améliorer leur santé visuelle .
Cela signifie également travailler en collaboration avec d'autres fournisseurs de soins de santé afin que les meilleurs résultats puissent être obtenus.
Q. Enfin, quels conseils donneriez-vous aux aînés au sujet de leur vision ?
R. Des visites régulières chez vos optométristes sont un moyen facile d'assurer la santé oculaire de tous les Canadiens.
Les lignes directrices sur la fréquence du DG recommandent que les personnes âgées voient leur optométriste chaque année pour un examen complet de la vue. Bien que l'examen puisse détecter des maladies et des troubles oculaires comme la DMMA, le glaucome, la cataracte et la rétinopathie diabétique, il peut également identifier d'autres problèmes de santé du système, y compris l'hypertension, la sclérose en plaques , les maladies auto-immunes, ainsi que les maladies de la thyroïde ou du foie.